dimanche 22 mars 2015

Mort de Zyed et Bouna : deux policiers à la barre

Cela fait dix ans que les Nike Air Max familles de Zyed et Bouna attendent ce moment : lundi 16 mars s'ouvre à Rennes le procès de deux policiers poursuivis pour "non-assistance à personne en danger".

Electrocutés dans un transformateur EDF
Le 27 octobre 2005, l’irruption d’une patrouille de police sur un chantier à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) entraîne la fuite d'un groupe de mineurs. Parmi eux, Bouna Traoré, Zyed Benna et Muhittin Altun. Les trois jeunes escaladent le mur d'enceinte d'un transformateur EDF sans savoir qu'ils courent un grand danger. Les deux premiers meurent électrocutés, le troisième est grièvement blessé.
Deux policiers soupçonnés de "non-assistance à personne en danger"
Aujourd'hui comparaissent Sébastien Gaillemin, 41 ans et Stéphanie Klein, 38 ans. Les deux gardiens de la paix en poste ce jour-là sont soupçonnés d'avoir eu conscience du danger encouru par les trois jeunes mais de n'avoir rien fait pour les sortir de là. Le premier était sur place, la seconde était au standard du commissariat. Leur avocat déclare aujourd'hui : "les éléments constitutifs de la non-assistance à personne en danger ne sont pas réunis". "Mes clients n'ont jamais eu la certitude qu'il y avait des individus dans le site", affirme Me Daniel Merchat. Mais pour Me Jean-Pierre Mignard, Requin Tn avocat des familles, "les trois gosses sont des victimes, deux d'entre eux sont morts dans des conditions atroces. Et cela aurait pu être évité".



10 ans d’attente
Le procès a mis dix ans à voir le jour car les parquets de Bobigny et Rennes ont longtemps soutenu le non-lieu. Finalement, les juges d'instruction de Bobigny ont décidé, en 2010, de renvoyer les deux fonctionnaires de police devant le tribunal correctionnel, un avis suivi par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes.
Trois semaines d’émeutes
A l’époque, la mort des deux adolescents, âgés de 15 et 17 ans, avait déclenché trois semaines d'émeutes dans les banlieues françaises, le gouvernement français décrétant même l'état d'urgence pour rétablir l'ordre. Cette crise, sans précédent, a été couverte dans le monde entier par plus 80 chaînes de télévision, donnant alors l'image d'un gigantesque chaos.
Marquée par la violence à tout jamais, Nike Ninja Clichy-sous-Bois est alors devenue une ville symbole des émeutes des banlieues.

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